Le texturing 3D avec le logiciel Mari
Mari est un logiciel de texturing 3D développé par Weta Digital lors des productions de King Kong et Avatar, ce qui annonçaient déjà la couleur. Le logiciel est racheté quelques années plus tard par l’éditeur The Foundry (Nuke, Hiero, Katana, Modo) et va alors rapidement s’imposer dans les plus gros studios de post-production (Digital Domain, MPC, Framestore , Dneg, ILM…). La principale force de Mari est de pouvoir peindre directement sur le modèle 3D et ainsi ne plus se soucier des problèmes de raccord et des déformations de textures.
Cette année chez ArtFx, j’ai eu la chance de pouvoir travailler avec ce logiciel très moderne.
Mari 1.6
La première approche est un peu déroutante, le logiciel ne comportant pas de layers comme Photoshop, mais uniquement des channels que l’ont connecte dans des shaders. Il faut ainsi voir les channels comme des layers et les shaders comme des groupes. Une fois ce nouveau workflow assimilé, le logiciel dévoile toute sa puissance et c’est un réel plaisir de travailler dessus.
Mari est doté d’une interface très sobre et totalement customisable en quelques clics.
Le HUD (aide) affiche les raccourcis de l’outil sélectionné, ce qui s’avère très utile au début pour prendre en main le logiciel.
À chaque actions/palettes correspond un raccourci, ce qui permet très rapidement de travailler avec uniquement le viewport à l’écran, ce qui est très agréable. Le Pie Menu permet quant à lui d’accéder très rapidement à une sélection de couleurs et brosses.
Le viewport de Mari possède plusieurs vues possibles :
Des fonctions très utiles :
Et de nombreuses autres fonctions, notamment une fonction de peinture en symétrie, une passerelle avec Photoshop et Nuke…
En outre, Mari est capable de travailler sur des modèles 3D de plusieurs millions de polygones ayant des dizaines de patchs en 8K et le tout sans aucun problème, ce qui me fut très utile cette année !
Mari 2.0
Il y a trois mois, le logiciel Mari est passé en version 2.0, une version très attendue par les utilisateurs.
De nombreuses nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées, avec parmi elles :
Regardez à ce propos la vidéo démo du workflow Mari 1.5 vers Mari 2.0.
Et bien d’autres.
Tour d’horizon de l’ensemble des nouvelles fonctionnalités avec cette vidéo.
Ceci dit, j’ai trouvé cette nouvelle version encore plus gourmande en termes de configuration mais globalement plus fluide sous Linux que sous Windows.
Au final, Mari fut pour moi un réel allié de poids cette année. Il m’a notamment permis un gain de temps et de précision considérable, et j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec ce logiciel, que ce soit sur des textures mécaniques ou organiques.
Pour info, les tests ont été réalisés avec un Corei7 -2600 / 16G RAM / GTX 560 Ti 2G.