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6 décembre 2021

“The burning life of Barney” : les étudiants d’ARTFX ont utilisé la ferme de rendu écologique de Qarnot Computing pour leur film de fin d'études

“The burning life of Barney” est l’un des 12 films de fin d’études réalisés par les étudiants de la promotion 2021 d’ARTFX Montpellier. Ce court-métrage d’animation, mêlant décors réels et virtuels, raconte l’histoire d’un sac plastique abandonné en quête d’une nouvelle vie, grâce au recyclage. Lancé à la poursuite du camion qui collecte les déchets, Barney — c’est le nom du personnage principal — traverse une ville parsemée d’embûches. Parviendra-t-il à se réincarner, par la magie du tri et du réemploi ? Rien n’est moins sûr. Sous ses airs de comédie musicale, cette fable porte un message écologiste, dénonçant le mythe du recyclage du plastique. Un mythe construit et propagé par les industriels, pour éviter des solutions plus radicales, telles que la réduction de la production de plastique, ou l’emploi de matériaux de substitution, plus respectueux de l'environnement..

De l’éco-production au cloud rendering écologique : une démarche cohérente

Sensible à la question du changement climatique, l’équipe du film s’était fixée la contrainte d’un tournage zéro déchet, s’inspirant des bonnes pratiques de l’éco-prod (synthétisées dans un guide publié par le CNC en 2018, et qui commencent à infuser chez les professionnels du cinéma). Si les films d’animation et d’effets spéciaux ne sont pas gourmands en décor artificiels et déplacements, le calcul du rendu des images est, en revanche, un poste important de dépense énergétique. Habituellement, les étudiants travaillent avec les fermes de rendu mises à disposition par l’école — de puissantes machines, qui servent pour les cours la journée et se transforment en cluster de calcul à la tombée de la nuit. Mais l’équipe du film a été approchée par l’entreprise française Qarnot computing, laquelle propose une render farm “écologique et économique”.

La particularité de ce service de “cloud rendering” (ou calcul déporté) est de tourner sur des calculateurs qui prennent la forme de… chaudières ou de radiateurs. La chaleur dégagée par l’exécution des calculs est ainsi valorisée pour le chauffage écologique de bâtiments. Malin ! “Quoi de plus cohérent avec notre histoire et notre démarche ?, explique Maurine Fauvert, l’une des réalisatrices. Le rendu des images est énergivore : avec Qarnot, la chaleur générée par les calculs est valorisée, au lieu d’être dissipée dans l’atmosphère, et même refroidie par des climatiseurs comme c’est le cas habituellement dans les salles où les calculateurs sont installés.”

Qarnot computing, de son côté, se réjouit d’avoir pu aider un tel projet : “Pour nous, ce partenariat a un double sens : d’une part, sensibiliser les étudiants à la question des coûts énergétiques d’une production en images virtuelles, d’autre part démocratiser l’usage de la solution Qarnot computing, déjà connue dans le monde de la recherche et du calcul haute performance. Notre service de cloud rendering écologique est particulièrement adapté au calcul de rendus 3D en animation, VFX, achivz et motion design. Des studios comme Illumination s’y sont récemment essayés, avec succès !”.

En savoir plus sur la consommation énergétique relative aux calculs de rendu d’un film d’animation.

Un sac de noeuds (de calcul) ?

En pratique, le “rendering écolo” n’est ni plus long, ni plus complexe. Et il est même plus économique que les fermes de rendu traditionnelles. Les principaux logiciels (Blender, Maya, Arnold pour Maya, V-Ray, Guerilla…) sont supportés depuis l’interface web, d’autres via SDK ou CLI. “En l’occurrence, nous avons travaillé avec Maya Arnold, un moteur de rendu qui n’était jusque-là pas proposé par Qarnot computing. Cela a nécessité une étroite collaboration avec le support de l’entreprise, mais les fruits de ce travail profitent désormais à tous !” Au final, Le film a été rendu en partie avec la ferme de Qarnot, en partie avec celle de l’école.

Projetée en fin dernier devant un jury professionnel fin juin lors du Jury de fin d’études, l’histoire de Barney est désormais en accès libre (lien ci-dessous). “La diffusion d’un film fait partie des éléments à prendre en compte lorsqu’on établit son bilan carbone. La diffusion en streaming s’avère assez catastrophique de ce point de vue là.. à moins qu’on ne considère son impact ? » Car l’histoire de ce sac plastique anthropomorphe, qui n’est pas sans rappeler la mascotte publicitaire de la marque Handybag, évoque aussi le pouvoir de la publicité et du cinéma pour faire évoluer les mentalités et les imaginaires de consommation. Pour nous conduire, par les émotions, vers des comportements plus vertueux en matière environnementale.

Voir le film « The burning life of Barney » et son making of
Dans la galerie ci-dessous, plusieurs plans du film rendus avec le concours des calculateurs de Qarnot Computing.

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