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En savoir plus sur le cursus programmation - 2

Date de l'événement :

Interview d’Angèle Sionneau, étudiante en 5e année du cursus programmation, pour en savoir plus sur le cursus programmation de l'école ARTFX.

SON PARCOURS À ARTFX

Je suis arrivée à ARTFX il y a cinq ans, en 1re année, avec l’idée de faire des effets spéciaux et de la 3D pour les films, après un BTS en Design Graphique.
Le cursus VFX me plaisait mais je me suis rendu compte que je m’amusais plus dans les challenges techniques et la programmation. Je faisais des effets spéciaux qui n’étaient pas spécialement beaux, mais qui étaient techniquement plus poussés que ce que faisaient mes camarades. Je me suis alors dit que c’était peut-être là ma force, ce qui me distinguait : participer à la création d’images par la création d’outils, par la programmation.
J’ai rejoint la section programmation en 3e année, d’abord pour les jeux vidéo mais en ayant aussi des cours d’Houdini. J’ai découvert que j’aimais beaucoup apporter mon aide aux autres étudiants et c’est d’ailleurs ce que je continue à faire aujourd’hui en 5e année.

J’ai commencé la programmation par des projets personnels très simples comme des petits créateurs d’avatars. En 3e année, on a commencé à apprendre le C++ qui est un langage de programmation pointu pour faire du jeu vidéo. Et comme je m’amuse beaucoup dans le challenge, ça m’a beaucoup plu.

Ce qui a joué aussi, c’est que la classe était vraiment sympa, on s’entraidait tout le temps. Il y avait une très bonne ambiance parce qu’il n’y a pas énormément d’élèves. C’est dommage parce que c’est hyper intéressant, mais le fait qu’on soit peu nombreux, fait qu’on est soudés et l’entente est très bonne.

SES DÉBUTS EN PROGRAMMATION

J’ai commencé par le C++, puis par le Python et petit à petit la tendance s’est inversée. Maintenant, 95 % de mon temps est consacré au Python. Je rajoutais des outils pour Houdini, Maya, Substance aussi. Ma mission était de faire gagner du temps aux artistes, automatiser grâce à la programmation. J’ai eu la chance d’avoir un suivi pédagogique personnalisé à mes envies, grâce à mon responsable pédagogique Gaëtan Blaise-Cazalet. Il m’encourageait toujours à explorer ce que j’aimais et m’intégrait aux cours des autres cursus, Houdini par exemple, lorsqu’il considérait que cela pouvait être intéressant pour atteindre mon but.

C++ ET PYTHON

Dans le monde, on parle plusieurs langues : Anglais, Français, Espagnol, etc. On dit les mêmes choses mais on n’utilise pas les mêmes mots et les mêmes syntaxes. Le C++ et le Python, ce sont deux langages qui permettent de parler avec les machines.
Le C++, c’est un langage qu’on dit ‘bas niveau’, c’est-à-dire qu’il va être plus strict dans sa syntaxe par rapport à Python. C’est très intéressant pour les infrastructures de jeux vidéo, pour faire de l’optimisation, pour gagner en efficacité.

Le Python est un langage plus ‘haut niveau’ qui va permettre de faire des scripts plus simples, plus rapides. Python est utilisé pour tous les logiciels pour faire du cinéma, de la 3D. Quand on veut rajouter des plugins, des outils personnalisés, c’est le Python qui est à chaque fois incorporé. Il est plus rapide et plus optimisé pour ce genre d’outil.

Certes, je joue aux jeux vidéo, mais j’ai toujours voulu avoir mon nom au générique de films. Je suis très heureuse quand je vois ma contribution sur un film. Cette année, avec Elouan, nous travaillons sur le pipeline des films de fin d’études. J’aide et je participe à la création de 12 productions et c’est ça qui me plaît particulièrement. Je n’ai pas fabriqué directement les images, mais j’ai donné les outils qui ont permis de les créer et au final, c’est ça qui me donne beaucoup de satisfaction dans ce que je fais actuellement.

LES SKILLS ET LES SOFT SKILLS

Il faut être rigoureuse, organisée, curieuse des nouvelles technologies. La curiosité est importante car, pour reprendre l’analogie du langage, la programmation évolue constamment. Un aspect que je n’avais pas anticipé, c’est qu’il faut aussi des soft skills pour savoir travailler en équipe. Tous les jours, les étudiants viennent me demander de l’aide ou me posent des questions techniques. Il faut savoir leur parler, être un peu pédagogue des fois. Si on n’aime pas le relationnel, c’est compliqué. Mais si on aime aider, c’est top. Pour moi, c’est vraiment une des choses les plus importantes. Les compétences techniques s’acquièrent. Les soft skills c’est beaucoup plus important, c’est des fois plus compliqué à acquérir justement. Donc il faut être agréable, être à l’écoute, savoir régler les problèmes techniques, gérer le stress que cela entraîne et relativiser. Ce sont des compétences cachées mais très importantes.

LA 5E ANNÉE

Mon emploi du temps est très chargé car je suis aussi administratrice de la Renderfarm. Il faut donc trouver des systèmes pour hiérarchiser les tâches, s’organiser, ne pas oublier ce qu’on doit faire. C’est en 5e année qu’on apprend le plus. J’ai appris beaucoup de choses techniquement les années précédentes mais cette année je les mets en pratique et je développe mes soft skills. Pendant toute notre scolarité, on nous entraîne à faire des projets de groupe mais les projets de fin d’études concentrent les moments les plus durs et les moments les plus enrichissants. On est H24 avec les mêmes personnes et les enjeux sont importants.

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

C’est certain que ça va transformer nos métiers. On parle beaucoup des IA qui créent des images, mais les IA écrivent aussi du code… Moi je pars du principe que c’est un très bon outil, à savoir utiliser, mais que si on n’a pas les compétences à côté, ça peut vite tourner en rond. Aujourd’hui, je m’en sers pour des langages qui sont plus vraiment utilisés et qui n’ont plus beaucoup d’intérêt. Par exemple, Maya utilise un très vieux langage qui s’appelle le MEL qui n’est utilisé que très rarement. Les IA m’aident alors les rares fois où j’en ai besoin. Je pars du principe que les personnes qui sont gagnantes sont celles qui maîtrisent l’utilisation de ces IA plutôt que celles qui en ont peur et qui ne veulent rien faire avec. Donc je préfère prendre les devants et me renseigner.

LE STAGE PROFESSIONNALISANT

L’été dernier, j’ai fait un stage de 3 mois à Menhir FX Montpellier, en tant que TD Pipeline. J’ai fait du développement pour le pipeline, des outils un peu plus divers et variés pour les productions et de l’IT. D’ailleurs, petite parenthèse, pas besoin d’être un petit génie de l’informatique et des ordinateurs pour faire de la programmation. Avant mon stage, je savais comment parler à la machine, mais je ne savais pas exactement comment elle était faite, je n’avais jamais ouvert une tour d’ordinateur ! Ce qui était très intéressant aussi, c’était de voir comment ils géraient leur pipeline pour faire des images, au niveau du workflow. L’équipe de Menhir m’a vraiment donné des missions comme si je faisais partie de l’équipe à part entière. Mon travail a eu un impact direct sur les productions, c’était très satisfaisant et je me suis sentie utile. C’est pour ça que je veux faire ce métier.

APRÈS ARTFX

J’ai envie de profiter un maximum de la fin de mes études et en même temps, j’ai très hâte de rentrer pleinement dans le monde du travail. J’espère que le making of des TD va plaire aux membres du jury et j’espère surtout passer une très bonne journée pour célébrer la fin de nos études avec mes camarades. Je sais que je veux être développeuse et j’ai déjà quelques touches pour après. Je laisse toutes les portes ouvertes parce que je ne veux pas louper de bonnes opportunités. Il y a besoin de programmation un peu partout. J’aimerais principalement travailler sur les renderfarm car j’adore l’infrastructure et la multitude d’outils nécessaires à son fonctionnement. Finalement, le pipeline c’est un gros couteau suisse, avec plein d’outils dedans. Donc j’espère de tout cœur avoir un travail qui me permette de participer à des productions d’images cinéma mais aussi trailers ou production audiovisuelle. Mon but premier, ce serait vraiment de rendre service à des productions.

LE MOT DE LA FIN

Au début de mes études, je suis partie dans une voie qui ne me convenait pas parce que je me disais que je n’avais pas les compétences, que je n’étais pas capable. Alors je veux particulièrement encourager les femmes à tester la programmation. Ce monde de tech manque de femmes. Regardez un peu autour de vous sur Internet, il y a moyen de tester. Moi j’ai commencé en regardant des tutos de Python sur Youtube.
Pour finir, j’aime bien dire que je fais de la magie avec les ordinateurs, j’arrive à leur faire faire un peu ce que je veux. Et quand on aime les ordinateurs, c’est très cool !

 

Angèle Sionneau, la magicienne des ordinateurs.

 

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